métanOïa

danse verticale, mât et branches / contrebasse, voix

création auch, février 2013 - 1h05

Métanoïa signifie "au-delà de nous", au-delà de l'intellect, de notre raison rationnelle et se rapporte à un mouvement de conversion ou de retournement par lequel l’homme s'ouvre à plus grand que lui-même, en lui-même.« Métanoïa » – tissée dans les échelles de temps – est l’expression d’une quête intérieure.

Une femme en robe, chemine sur ce lien ciel/terre, à l’orée de ses aspirations profondes, de ses doutes, ses hésitations, ses élans, ses évidences, et l’inattendu qui la guette à chaque mouvement de robe…

Mouvement tissé de fluctuations incessantes, son d’une contrebasse aux variations sensibles et abruptes, une ode à la transformation, au flot de l’instant qui s’écoule, ininterrompu.
La seule certitude : Tout change.

Conscience aiguisée de la moindre parcelle, et simultanément, oubli de soi.
Devenir corps-matière dépassant la forme espérant parler au-delà d'elle…
Partir d’une forme pour arriver à une autre, en étant passée par tant d’autres...

L’errance d’une femme cherchant sa part manquante...
S’extraire pour suivre une direction abrupte et verticale : une ascension, un lieu en suspens, une descente.
Mourir à soi-même et ne garder que l’essentiel, tenter de s’approcher à chaque instant un peu plus de sa nature véritable.
Une vie entière.
Un chemin.
Ou peut-être plusieurs vies en une, ou encore plusieurs vies tout court, passées ou à venir...
De l'instant qui coule à flot, qui s’épanche, une hémorragie de présent.
Gommer la sensation de gravité, de pesanteur, s'en affranchir le temps de cette vie verticale.
Etre "une" avec elle.
Etre traversée.
Devenir verticalité.

Se dépouiller, s’alléger, puis s’envoler...

Je danse en cet endroit où l'on touche à nos « forces de vie »
En ce qu’elles ont d’universel, de commun à chacun.
A chaque instant le monde est neuf, nous aussi, et tout redevient possible…

Pour cette nouvelle création, Marie-Anne poursuit sa démarche d’évolution de son partenaire scénique : son mât autonome devient plus léger, plus souple, plus fin, plus adaptable aussi.
Ce « manomade » ouvre encore de nouvelles possibilités, révélant une toujours plus grande fragilité.

Conception, interprétation, scénographie : Marie-Anne Michel
Contrebasse, voix : Eric Brochard
Création lumière et régie générale : Franck Besson
Regard extérieur et photographies : Bastien Capela
Créatrice textile : Dominique Le Jean
Maître d'oeuvre Manomade : Alain Vitry
Régie plateau : Loïc Richard
Construction plancher : Vincent Gadras
Patine plancher : Lilian Ménard
Réalisation sphère lumineuse et matière : Olivier Hébert et Annie Giral
Administration de production : Marie Münch
Diffusion : Alain Vitry

Avec le soutien de :
Direction Générale de la Création Artistique, Paris / Région des Pays de la Loire

Coproduction et accueils en résidence :
La brèche, Pôle national des arts du cirque de BasseNormandie, Cherbourg-Octeville (50)
Circa, Pôle national des arts du cirque de Auch (32)
Le Lieu Unique, Scène Nationale de Nantes (44)
Onyx-La Carrière - Ville de Saint-Herblain (44)
Théâtre de Cavaillon, Scène nationale (84)

Et le soutien de :
Abbaye de Noirlac, Centre culturel de rencontres (18) / La Grainerie, Toulouse (31)

Ce projet bénéficie du soutien de l’association Beaumarchais-SACD
Compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture et de la communication DRAC des pays de la Loire

Franck Besson

Formé aux techniques d’éclairage en spectacles vivants, à l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle d’Avignon, il a ensuite tourné de nombreuses années, en France et à l’étranger, avec des metteurs en scène reconnus : George Lavaudant, Josef Nadj , Philippe Genty, Bruno Meyssat, Jean Lambert-wild, …
Depuis 1997, il collabore avec la chorégraphe Delphine Gaud, au sein de La Trisande, compagnie de Danse Contemporaine qu’ils ont fondée ensemble.
En 2005, ils ouvrent un lieu, Les Ailes de Bernard, studio de danse consacré à la recherche et à la pédagogie.
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Eric Brochard

Eric Brochard s'est inventé un univers dont il découvre les chemins au moment où il les défriche : une musique à la fois primitive et complexe, douloureuse et voluptueuse qui se construit dans le flux tendu de l'improvisation par des stratifications de timbres et d'entrelacements mélodiques.
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Vincent Gadras

A partir de 1995, il apprend le métier de constructeur au sein de l'entreprise «Proscenium». En 1997 avec deux amis, il «l'atelier du Canal» dont le but est la mise en commun d'outils et de compétences pour les constructeurs, plasticiens et scénographes.
Il collabore avec François Verret depuis 2000.
En parallèle il poursuit une mise en forme d'objets mus par le vent, l'eau, issus d'une rêverie poétique ou d'une fascination fugitive.

Dominique Le Jean

Travaillant dans l’univers du textile depuis toujours, et de la laine en particulier, j’ai rencontré il y a quelques années la technique du feutre artisanal et ses multiples possibilités d’expression.
Au plus prés de la fibre, de son mouvement, de sa personnalité, de sa délicatesse, mes mains façonnent des alliances, inventent des rencontres, pétrissent des rêves précieux, capturent et tamisent des lumières, habillent les corps de robes douces...
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Marie-Anne Michel

Formée au Centre National des Arts du Cirque de 1993 à 1998.
Après de nombreuses années de recherche sur la notion « d’équilibre dans le déséquilibre » sur une sculpture instable, depuis 8 ans maintenant, c’est autour d’une pure verticale reliant ciel et terre que Marie-Anne invente et tisse ses propres chemins de corps.
Chemins de douceur, d’abandon, de fluidité, frôlant parfois la transe ; ne mettre que la force juste, rien de plus, pour évoluer sur cette verticale abrupte.
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Loïc Richard

Régisseur plateau au centre culturel L'espal au Mans de 1995 à 2011. Il travaille aujourd'hui pour différentes structures, et collabore  aux projets chorégraphiques de Gaëlle Guéranger depuis 2011.
Il est également praticien de massage thaï et pratiquant de yoga.

Angers Mag

« Métanoïa » cueille le jour présent, sans se soucier du lendemain...

Rédigé par Mathieu Vautrin - Le Mercredi 27 Février 2013 à 14:18

Le Festival Cirque(s) débutait mardi au Quai, l'occasion de nous offrir un spectacle d'une rare intelligence : «
Métanoïa » de la Cie mancelle Carpe Diem. Et tant pis pour les absents car, contrairement au reste de la
programmation, il n'y aura pas d'autre occasion de voir ce véritable chef-d’oeuvre [...]

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Ouest France Le public sous le charme de Métanoïa

Jeudi soir, à l'Espal, Métanoïa a ouvert les portes de la transformation incessante et du temps qui s'écoule imperturbablement.

Passionnée par la notion d'équilibre et de déséquilibre à la verticale, Marie-Anne Michel a présenté un spectacle à la poésie sans pareille.

Éric Brochard, contrebassiste et artiste vocal, l'a accompagnée dans son dernier voyage. Celui-ci avait commencé avec Offrande, une forme courte, présentée à l'Espal en 2012.

Jouant avec les éléments et créant de fabuleuses images à l'esthétisme irréprochable, Métanoïa s'inscrit dans un univers onirique commun à de grands films asiatiques. Danseuse verticale et prodige du mât chinois, Marie-Anne Michel explore inlassablement sur différents supports ce qui naît et ce qui meurt.

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