Rivages

duo de lionel about et marie-anne michel

création février 2010 - 55 min

Rivages... un goût de mouvement

Les rives, les âges... une rive s’éloigne, tandis que l’autre s’approche à mesure que le temps passe.

Deux corps ou plutôt deux êtres, et deux bâtons ou plutôt deux lignes...
Deux lignes reliant deux êtres permettant d’être dans une distance juste, fluctuante, plus ou moins lointaine fonction de l’instant.
Le tout ne formant qu’une unité, une unité vivante, vibrante, organique.

Trouver sa place, trouver le point d’équilibre, le seul où tous les déséquilibres s’annulent devenant non-force.

Une traversée, sans toucher le sol, une traversée en apesanteur... Une traversée vers où ?
Avoir besoin l’un de l’autre pour aller jusqu’au bout. L’un tenant les bâtons sur lesquels l’autre évolue.
L’un touche le sol, l’autre jamais.
De l’horizontale, les bâtons vont peu à peu s’incliner plus fortement au fur et à mesure de leurs déplacements, jusqu’à devenir verticaux par moment, les pentes proposées ne cessant d’offrir de nouveaux appuis, de nouveaux contrepoids aussi...
Jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un tube vertical. La traversée se poursuit mais vers le haut maintenant, c’est au-delà du mât chinois, une fragilité extrême où il s’agit de convier le maximum de délicatesse dans chaque geste.

C’est à cet endroit que l’on se rapproche du cirque, c’est dans le corps que ça se joue, en ce lieu où chaque déséquilibre, où chaque prise d’appui sur les bâtons ou sur le corps de l’autre devient une prise de risque en soi.

Fragile relation, fragiles ascensions. De l’horizontale jusqu’à la verticale, partir du couché pour se mettre debout.
Jusqu’à la grande verticale érigée de fragilités en fragilités...

Quand le fragile au-delà de ne plus faire peur devient même une force, devient ce que l’on a de plus beau à partager.

Il ne s’agit pas uniquement d’un voyage physique mais d’un voyage intérieur.
C’est en cet endroit que nous souhaitons partager le plateau, là où les choses nous dépassent, nous échappent, et nous transforment…

De : Lionel About et Marie-Anne Michel
Création lumière : David Löchen
Régie générale : David Löchen ou Franck Besson
Création costumes : Carmen Bagoe
Création musicale : Steven Le Corre et Matthieu Delepau
Diffusion : Alain Vitry
Administration : Marie Münch
Copyright photographies : Marie-Pierre Decuyper
Construction des bâtons : Nautix

Avec le soutien de :
La Direction de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles
La DRAC Pays de la Loire
Région Pays de la Loire

Coproduction :
La brèche – Centre des Arts du Cirque de Basse-Normandie, Cherbourg-Octeville
Théâtre de la Digue,Toulouse
L’Onyx La Carrière, Saint-Herblain
Théâtre Firmin Gémier / La Piscine, Châtenay-Malabry

Accueil en résidence :
La brèche – Centre des Arts du Cirque de Basse-Normandie, Cherbourg-Octeville
Théâtre de la Digue, Toulouse,
L’Onyx-La Carrière, Saint-Herblain

Avec le soutien de :
L’Espal - Scène nationale, Le Mans
Centre Chorégraphique de Basse-Normandie, Caen
Cirque-Théâtre - Centre des arts du cirque de Haute-Normandie, Elbeuf

Lionel About

Né en 1972, il s’est initié aux arts du cirque en se spécialisant plus particulièrement dans le jonglage.
Il créé la compagnie Vis à Vis en 1994 au sein de laquelle il met en scène « VLV Blues », « Triplex » et « Visa pour l’amour ». Ce spectacle tournera de nombreuses années en France et en Europe entre 1998 et 2002. « Chambre froide » fut la dernière pièce de la compagnie.
Au fur et à mesure de son parcours, il s’oriente vers la danse contemporaine. Il rencontre Guy Alloucherie en 2002 et intègre le spectacle « Les Sublimes ». Il retrouvera la Cie HVDZ en 2006 pour la création du spectacle « Base 11/19 ».
Parallèlement, il travaille avec Josef Nadj dans « il n’y a plus de firmament », avec le metteur en scène Giorgio Corsetti, Philippe découflé.
Il créé avec la Cie Moglice von Verx « en suspens » en 2007.
Les 4 et 5 février 2010, il créé le duo avec Marie-Anne Michel, « Rivages ».
Il accompagne depuis peu des compagnies dans la mise en scène et la chorégraphie, en tant que « regard extérieur ».

Marie-Anne Michel

Formée au Centre National des Arts du Cirque de 1993 à 1998.
Après de nombreuses années de recherche sur la notion « d’équilibre dans le déséquilibre » sur une sculpture instable, depuis 8 ans maintenant, c’est autour d’une pure verticale reliant ciel et terre que Marie-Anne invente et tisse ses propres chemins de corps.
Chemins de douceur, d’abandon, de fluidité, frôlant parfois la transe ; ne mettre que la force juste, rien de plus, pour évoluer sur cette verticale abrupte.
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